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Emmanuel FREMIET (1824 – 1910)
Élève de son oncle François Rude, le sculpteur de la « Marseillaise » sur l’Arc de Triomphe de l’Etoile, alors qu’il n’est pas encore apprécié par ses contemporains, en 1862, Emmanuel Fremiet vient s’installer à Prunay, dans une petite maison en bordure du chemin.
Dans le jardin, une remise lui sert d’atelier pour travailler à ses sculptures. C'est dans cet atelier que verront notamment le jour un chef Gaulois à cheval, un cavalier romain, la statue équestre de Napoléon Ier, l’archange du Mont St-Michel, sans oublier en 1872 la statue équestre de Jeanne d’Arc, place des Pyramides à Paris, pour laquelle une jeune fille de Port Marly lui servit de modèle.
Fremiet a le soin de l’exactitude, dans sa jeunesse il a passé de longues heures au Museum National d’Histoire Naturelle, à étudier les mouvements des animaux, et pour être sûr de l’exactitude des proportions et du mouvement des muscles, il fait poser nus ses modèles humains. Il aura comme élèves Pierre Tourgueniev, neveu d’Ivan Tourgueniev qui habite le Vert-Bois, à la limite de Rueil.
Née quatre ans après le mariage d’Emmanuel avec Marie Ricout, leur fille Marie, sera l’épouse du musicien Gabriel Fauré. Le sculpteur a une véritable dévotion pour sa mère qui lui a permis, quoique sans fortune, de suivre des études et devenir un grand sculpteur. Le touchant portrait de cette maman aimée sur sa tombe dans le cimetière de Louveciennes évoque cette filiale affection.